« Cher JACQUES,
Nos vies se sont croisées un vendredi soir au dîner mensuel du Club autour d’un pot de rillons au Languedoc fin 2011.
Nos origines proches nous permettaient de glisser quelques mots de Breton dans nos conversations.
Lors de notre 1ère grande sortie commune vers Berlin, tu n’as pas quitté ma roue durant tout le trajet.
Vue ta dextérité, tu aurais pu prendre une autre place dans les groupes, mais la place de second était ta position. Une seule fois, tu as involontairement raté un embranchement en Bavière et j’ai dû rouler très fort pour tenter de te rattraper. Te croyant en retard, tu avais « ouvert en grand ». Tu faisais demi-tour (heureusement) quand j’ai pu te rejoindre. Tu bougonnais car le marquage du carrefour avait été raté par un compère !
A partir de ce moment, nous partagions souvent la même chambre et …nos concerts de ronflements lors de balades; il faut dire que notre épicurisme commun nous rapprochait.
Depuis ton accident, je venais te faire un petit coucou le plus souvent possible pour garder le lien fort que nous avions noué. J’ai même utilisé ton fauteuil roulant pour 2 de mes poses de prothèses.
Mon retour en Bretagne n’a pas coupé notre amitié et tu m’as souvent hébergé lors de mes visites à la capitale. Je pouvais te véhiculer et c’était le prétexte à un petit restau.
Lorsque nous avons évoqué les 30 ans du Club, ta réaction a été immédiate : je n’y participerai que si c’est toi qui m’y emmènes. Quelle marque de confiance !
Nous échangions régulièrement sur nos soucis respectifs de santé.
Le 30 janvier dernier tu m’annonçais que tu allais te faire vacciner le lundi matin.
Le dimanche 7, je voulais te prévenir de mon hospitalisation pour une double embolie. Tu m’as répondu d’une voix essoufflée que tu me devais aussi être hospitalisé pour une infection au Covid !
Tu étais content car ton fils avait eu la possibilité de te voir durant une heure. Nous nous sommes promis un rappel rapide mais…
J’avais bien en tête de ne pas rater tes 86 printemps le mois prochain.
Adieu JACQUES - avec un grand KENAVO »
Bernard EUZENAT
« Jacques, tu étais l'image de la bonhomie, de la jovialité, de la gentillesse, du respect des autres.
Jacques, tu aimais la vie, tu aimais la moto, poignée dans le coin, vite et bien.
Jacques, tu étais plein d'humour.
J'aimais quand tu racontais ta vie de motard-photographe de presse, les conférences de De Gaulle...
Ton sourire, tes yeux rieurs et tes joues pleines que j'aimais embrasser quand je te voyais au restaurant Le Languedoc à Paris vont me manquer.
Dis bonjour de ma part à Hubert Auriol et à Christian Lakomski quand tu les verras au paradis des motards. »
Babeth GASNIER
« Notre doyen Jacques Le Madec nous a quittés.
Sa gentillesse et sa bonne humeur nous manqueront, ainsi que son pilotage rapide, très proche de la roue de la moto qui le précède...
Kenavo, Jacques »
Dominique GEFFROY
Stage Meca 2008 chez Arcueil Moto
«Hommage à notre Jacquot.
J’avais eu un appel de Jacques il y a quelques jours, m’informant qu’il avait été hospitalisé d’urgence. Depuis, son état s’est aggravé jusqu’à la terrible nouvelle de sa mort.
Jacques avait été pendant des années notre compagnon de voyages avec le BMW Moto Club France et lors de nos voyages en moto en compagnie de Michel et Christiane Laval :
Allemagne, Pologne, Autriche, Italie, Ecosse et sur toutes les routes où sa moto l’emmenait.
Nous gardons le souvenir d’un ami infatigable, enthousiaste et toujours d’humeur joyeuse.
Pour l’anecdote je me rappelle sa recette pour améliorer le glissement de la pluie sur la visière : un peu de « Fée du Logis » qu’il emportait dans ses valises.
L’humour de Jacques facilitait grandement les choses : Lors d’un contrôle des forces de l’ordre en Bretagne, le groupe s’était arrêté au bord de la route. Jacques a enlevé son casque et déclaré : « Monsieur l’Agent comment un homme de mon âge avec tant de cheveux blancs pourrait-il enfreindre les règles du Code de la Route ?».
Les motards de ce groupe en rient encore. Adieu Jacquot. »
Gilles et Claudine JALABERT
« Au Revoir Jacques,
Tu ne pourras plus faire le jacques avec les Jacques ; nous n’entendrons plus ta voix nous demander « comment va Jacques ? », « on boit un coup Jacques ? ».
Lorsque nous parlions de toi « entre Jacques », on se disait : on roule doucement, il suit et il est content, on roule vite, il suit toujours et il est toujours aussi content.
Ta bonne humeur va nous manquer, mais je sais que tu vas aller rejoindre nos copains là-haut qui t’attendent et qui vont t’accueillir à bras ouverts. Tous ensemble vous pourrez faire de grands RAIDs, comme tu les aimais. »
Jacques LEBRUN
« Ces quelques mots pour partager notre peine. Jacques Le Madec nous a quittés. Adhérent des premiers jours au BMW MCF, il a participé à de très nombreuses activités du Club où il apportait joie et bonne humeur. Lors de nos dernières conversations, il nous disait que rouler avec le Club et les Amis lui manquaient beaucoup; en effet les conséquences d'un accident lui interdisait la pratique de la moto.
Au revoir, Jacques, tu resteras vivant dans nos mémoires, et si le paradis des motards existe, tu dois y être en bonne place en compagnie de nos amis disparus. »
Nelly et Claude MALOU
«Bonjour,
C'est avec une très grande tristesse que je viens d'apprendre la perte d'un ami. En effet j'ai fait vraiment sa connaissance en 1999 lors du premier voyage au Maroc du club, nous avons partagé la même cabine sur le bateau et la même chambre dans les différents hôtels. Ce fut alors une longue suite de voyages où nous prenions plaisir à nous retrouver.
Comme tous les ans nous nous sommes souhaités de bon voeux pour 2021 mais "je te souhaite une bonne année" sonne un peu amèrement quelques semaines après.
Sa disparition sera de plus un grand manque pour les festivités des 30 ans du club. En effet je crois que le club a commencé dans la tête de certaines personne lors du raid Paris-Astrakan en 1990 organisé par BMW France. Pour BMW il s'agissait de Jean-Michel CAVRET, et pour les participants donc, de Jacques LE MADEC et de quelques autres.
Adieu Jacques ou peut être au revoir dans un autre monde. J'espère que là-haut un petit verre de Chablis te sera offert. »
Jean-Pierre Renault
« Salut l’Ancien,
Depuis le rassemblement de la Palisse, où nous nous sommes connus, il va y avoir vingt neuf ans, j’ai toujours eu grand plaisir à retrouver Jacques lors des multiples sorties que nous avons pu faire ensemble.
Je garderai le souvenir du bon copain que tu étais, de ta discrétion, de ton humeur toujours égale.
Tu voulais rouler devant mais on te respectait, tu étais tellement gentil, il suffisait de se retrouver autour d’une table pour voir le bon gars que tu étais.
Je n’oublierai pas non plus ces petits coups de téléphone qui, bien qu’éloignés depuis quelques années, entretenaient notre amitié, notamment le dernier il y a à peine trois semaines où tu me disais : “prends soin de toi” !
Une pensée particulière à “YOYO” et à ses proches à qui j’adresse mes sincères condoléances.
Adieu Jacquot, tu étais mon ainé de deux ans, on se retrouvera un jour… »
Pierre RONTET
« Il aurait eu 86 ans en mars.
Au téléphone, à l’isolement dans sa chambre d’hôpital, 5 jours avant de nous quitter, il me demandait avidement si le 30ème anniversaire était maintenu parce qu’il lui fallait réserver au plus tôt à Lapalisse une chambre d’hôtel spéciale handicapé.
Las.
L’âme du club est orpheline.
L’affection que beaucoup lui portaient n’était que la réciproque de celle qu’il prodiguait.
Parce que « les copains du club » comptaient.
Cet authentique parigot (breton pur jus, comme il se doit), portait une bonne humeur constante, invaincue par de dures épreuves.
Il pleurait seulement de joie.
Avec toi, Jacques, disparaît, méchamment, le monde où l’être compte plus que la paraître, où la générosité n’est pas un calcul de bon ton, où simple ne signifie pas niais, où riche n’est pas fat.
Roule vers les anciens. Ceux qui restent sont éternellement dans ta roue. »
Jean-Paul ROSSELLI
«Notre première rencontre eut lieu au rassemblement de Colmar, été 1993 ; nous étions voisins de chambrée à l'hôtel, sa toute nouvelle BMW verte nacrée avait tenu compagnie à notre R90S. Nous avions parlé photo, son métier. Son accident nous avait rapproché à Châtellerault. Ce fût notre dernière rencontre au volant d'une magnifique Porsche. Il avait tenu, malgré tout, à nous accompagner, toujours partant l'ami Jacques. Encore un peu de notre passé qui s'envole…A sa famille, toute ma tristesse et mes condoléances.»
Thiên Ly hoàng