... ou comment parcourir les vastes étendues russes entre Moscou et Vladivostok (Juin 2024).
Les préparatifs : Entre rêve et réalité
Ce voyage, longuement attendu, est né d’un coup de cœur pour un trajet de 10 000 km suivant la mythique ligne de chemin de fer Transsibérienne. Après plusieurs reports dus à la pandémie et à des tensions géopolitiques, le départ est fixé au 1er juin 2024. À bord d’une BMW R1250GS, sans voiture d’assistance, le défi est double : parcourir ces immenses distances tout en apprenant à s’adapter aux conditions locales.
Les préparatifs incluent un visa obtenu rapidement grâce à une agence spécialisée, des vols réservés via Istanbul, et quelques astuces comme prévoir des euros à changer en roubles ou acquérir une carte SIM russe pour rester connecté.
L’itinéraire : 10 000 km d’aventures
Moscou à Vladivostok, en passant par l’inconnu
Le périple traverse des paysages variés : des grandes plaines agricoles de l’Oural aux vastes steppes de Sibérie, des forêts denses de pins aux berges du lac Baïkal. Chaque journée apporte son lot de découvertes, qu’il s’agisse des petites routes de campagne ou des pistes gravillonnées, de villages isolés ou de grandes métropoles comme Ekaterinbourg et Oulan-Oude.
La rencontre des cultures
Chaque région offre des traditions uniques. En Bouriatie, le lac Baïkal dévoile des paysages presque méditerranéens et des pratiques chamaniques anciennes, tandis que les villes comme Kazan et ses mosquées symbolisent la diversité culturelle de ce vaste pays.
Un défi quotidien : Résilience et camaraderie
Le voyage n’est pas sans défis : intempéries, fatigue liée aux longues étapes, problèmes mécaniques et contraintes logistiques. Pourtant, ces moments durs renforcent les liens entre les participants. La patience et l’entraide deviennent essentielles, notamment lorsque des pannes ou des imprévus surgissent sur la route.
Vladivostok : Le bout du monde
Après 23 jours, l’arrivée à Vladivostok marque l’aboutissement de cette aventure. La visite de cette ville portuaire, avec ses ponts gigantesques et sa proximité avec la Chine et le Japon, clôt un périple épique où chaque kilomètre a été une leçon de résilience et de découverte.
Extrait : L'âme slave
J’ai toujours été étonné par l’optimisme démesuré des Russes. Ils n’hésitent pas à se lancer dans des opérations hasardeuses, là où notre principe de précaution nous inciterait à la prudence. Ils ne s’arrêtent pas à la première difficulté. Je l’ai souvent remarqué dans la recherche d’un raccourci improbable, là où nous envisagerions de renoncer, notre guide persévère en espérant toujours retrouver le bon chemin.
Et parfois, ça passe ! Ou pas.