Nous arrivons néanmoins à Gruyères, beau village piéton et perché autour de son château. Daniel nous évite le parking payant et, débarrassé du superflu, nous prenons le petit chemin qui sent le franc suisse (et non la noisette!) pour monter en ville. Juste avant de rentrer au restau, Daniel nous indique que, au vu de l'expérience de ce matin, il annule la montée au col de Jaunpass car les troupeaux descendant de la montagne risquent de nous faire un bis repétita de ce matin sur une distance beaucoup plus longue, nous condamnant à rentrer à l'hôtel fort tard.
Comme dans ce village, nous pouvons nous considérer au « coeur de la meule », je salive d'avance en imaginant le chariot de fromages en rentrant dans le restaurant !!!
Bien, nous allons jeter un voile pudique sur cet endroit ( que je n'ose qualifier de restaurant ) qui vend de la bouffe de cantine au prix d'un 3 étoiles. J' ai déjà mangé des salades de Mr Martinet (vous savez, le «'traiteur intraitable') qui, face à ces 3 demi feuilles de salade trempant dans une sauce industrielle, semblent être préparées par Ducasse, des rapées (c'est comme ça que cela s'appelle chez nous) qui ne ressemblent pas à une bouse séchée gratinée avec un fromage dont je me demande d'où il provenait, et je passe sur le bout de meringue recouverte d'une cuillère à soupe de crème fraîche au fond d'une coupelle, le tout arrosé d'un château Lapompe 2017, pour, je crois 28 euros. Les aventuriers qui ont voulu de l'eau gazeuse ont payé la bouteille 9 euros, les prix himalayens (pour un village situé dans les Alpes, c'est un comble) du vin, ayant découragé les plus téméraires.
Allez, on oublie et on va visiter le village, par ailleurs très agréable mais dont les boutiques ne s'enrichiront pas, ce jour là, sur mon dos.
Retour aux motos, et nous repartons sous les ordres de l'ouvreur pour continuer notre ballade bucolique. Nous allons passer à Gstaad où nous aurons le plaisir de voir Johnny Hallyday en train de vidanger sa Harley.
Arrivée à Evian où Daniel nous propose un quartier libre, histoire de visiter un peu. Comme je connais et que j'ai envie de rentrer, je profite du convoi formé par quelques savoyards pour rentrer directement à l'hôtel en avionnant un peu !!!
Allez, on quitte le casque (en se frottant la tête!!) et direction la douche avant de nous retrouver, d'abord devant un petit verre (voire 2) de blanc de Savoie pour l'apéro, puis à table, où nous allons encore une fois faire bombance. Les portions sont généreuses, la charcuterie quasiment à volonté (je reprendrai bien de ce machin sec, n'est-ce pas Zabeth!), comme le fromage et comme l'omelette norvégienne !! Ah, un repas comme ça nous fait oublier la purge qui fut servie à midi.
Chapeau aux organisateurs d'avoir trouvé un hôtel/restaurant aussi excellent avec, qui plus est, un personnel hyper sympathique.
Jean Michel Castelnau, en tant qu'ouvreur du lendemain nous fait un briefing pour la journée qui nous attend. Ushe, quant à elle, explique à Marie José (maintenant qu'elle le maîtrise!) le geste auguste du semeur. Nous restons en France et nous aurons droit, pour ceux qui le souhaitent, à une montée rapide dans 2 cols, histoire de libérer un peu les chevaux ! Départ 9h
Il est aux alentours de 23h30 quand je vais me coucher après avoir bu un petit génépi en guise de facilitateur de digestion !