Le mistral s'est calmé, le ciel est bleu et les cigales dorment encore quand nous partons pour l'expérience de la semaine !
En effet grâce à l'entregent de Minou et ses relations dans le milieu de la compétition, le circuit du Castellet nous ouvre ses portes, et non pas comme des visiteurs lambda, mon bon Môssieur, non, non, non, mais comme des pilotes !!!
Nous allons pouvoir rouler à 200km/h dans la ligne droite, prendre les courbes à 180km/h, poser le genou pour assurer la prise d'angle, bref, le pied, quoi !!!
Bon, ça va peut être moins évident pour les pilotes de K16, mais on va pouvoir leur mettre un tour, voire deux !!!!
Alors que je m'en épanchais auprès de mes petits camarades, l'un d'eux me dit : As-tu lu la notice envoyée par notre Président et signée par lui (donc engageant sa responsabilité) quant aux conditions de roulage, petit prétentieux ??
Ben non !! (Pour dire vrai, si bien sur je l'avais lu, mais c'est pour pimenter mon récit!!)
En fait, nous allons rouler, avec nos percherons et nos sacs de sable (pardon, nos passagères, pour ceux qui en ont!!) derrière un leading car, suivi d'un safety car et nous seront surveillés par le track manager, le tout à 60km/h !! God bless América et god save the queen (pour rester dans le ton puisque tout est en anglais sur le circuit )
Départ donc de Carry, autoroutes et bretelles à foison pour sortir de la métropole qui s'étend comme une pieuvre et direction la petite route de l'Espigoulier,( j'ai de bons souvenirs sur cette route avec quelques montées un peu saignantes en Speed triple ou R1200R) pour arriver au col du même nom et découvrir au milieu des cyclistes la vue sur Marseille et la mer.
Nous continuons la route car les horaires pré-définis pour le Castellet sont impératifs.
Arrivée sur le circuit. Babeth et Minou distribuent les bracelets et autre tickets restaurant, nous garons les motos et entrons au walhalla des pilotes.
Drivés par notre tourist guide, nous allons parcourir les private room, profiter des outside terrasse en surplomb du circuit, nous permettant de voir quelques motards en train d'avionner, visiter la control and safety room du chief manager puis nous partons nous restaurer dans la dining room (avant une compétition, surtout comme celle qui nous attend, il n'est pas prudent d'avoir le ventre vide et j'espère qu'il y a des pâtes pour les sucres lents!))
Vous étonnerai-je en vous disant que sur le circuit Paul RICARD, pas la moindre anisette ne montre son nez !!!
Vite, vite, vite !!
Notre entrée pour la parade est à 13h précise !!
Et c'est parti sagement, comme prévu derrière le ( c'est comment déjà?) leading car !
La première ligne droite est avalée à environ 100km/h, c'est bien. Virage, courbe et re-ligne droite. A l'amorce de la ligne droite, nous sommes quelque uns à laisser partir le troupeau pour avoir la faculté d’accélérer. Cette deuxième fois, nous allons monter à environ 130km/h. Je sens bien que mes potes ont l'intention d'affiner la technique pour ce dernier tour de piste !! Petit ralentissement hypocrite en « loucedé », la troupe s'éloigne et …….gaz !!!! Au bout, nous sommes à presque 160 !!!
C'est trop agréable de rouler sur cette piste parfaite sans aspérités, et parfaitement nettoyée !! …………………...Sauf pour Minou qui récupérera, dans son pneu arrière, la SEULE vis (toute belle et nickelée) oubliée, ce qui l'obligera à une réparation collective sur le paddock. Pilote jusqu'au bout, ce Minou !!!
Descente par la route de Cuges les pins (là aussi, j'y ai quelques souvenirs, surtout en montée!) et direction Cassis par le Cap Canaille puis le Col de la Gineste. Sous la conduite d'Elie, nous prenons cette route superbe qui domine la mer en falaises impressionnantes, notre ouvreur nous choisissant les bons arrêts pour profiter de ces vues en cinémascope sur la mer, même si se garer dans ces virages relève de la gageure. (C'est d'un pénible tous ces gens qui aiment prendre des photos!)
A voir le nombre de voitures garées sur le bas coté au niveau des chemins qui descendent dans les calanques, je pense, que vu la taille des-dites calanques, cela doit sentir bon la sur-population. Toute velléité de vouloir se balader dans Cassis sera vite abandonnée au vu du bouchon sur la route qui descend au port.
Pour compenser notre déception du Mucem, Elie nous propose d'aller voir l'immeuble du Corbusier (dit l'immeuble du fada, ou la Cité Radieuse !).
Immeuble particulier déjà en entrant dans le hall puisqu'il y a un service de sécurité qui nous informe que nous sommes trop nombreux et que nous ne pourrons pas aller plus loin.
Et voila t' y pas (ma grand mère, vous vous rappelez!) que Babeth, avec son odorat de pointer, repère un locataire des lieux et arrive à le convaincre de nous faire visiter !!! Ce qu'il fera, le bougre, et avec application, nous expliquant comment sont imbriqués les appartements, les jeux de lumières, les anciennes boîtes à repas, nous faisant monter sur le toit terrasse avec cette cheminée si caractéristique et profiter de la vue sur le Vélodrome et Marseille. Il ira jusqu'à nous ouvrir sa porte pour nous montrer son appartement. Quand son épouse nous a vu débarquer (nous étions une quinzaine) elle a eu un léger mouvement de recul !!
Je ne regrette pas d'avoir suivi Elie !
Bon, il faut rentrer et là, c'est une autre histoire !! La corniche Kennedy est saturée, notamment à cause de travaux ( et de tous ces faignants qui ne travaillent pas ) et nous passons un certain temps, voire un temps certain à nous désengluer avant de prendre le tunnel sous le Vieux port pour regagner le bercail. Nous poserons les motos vers 19h30, bien contents !!
- Vous avezfckjmùskgf journée ??
- Ouiii chanta l'assemblée !!!!
- Demain lubédgùqmkf,fd,gorgesjmqj, beaiud:qkilometres,qjdhqde pluie
Mais une surprise nous attend en arrivant au restaurant.
Ce soir c'est dîner de gala avec l'abbé Tonnière qui nous offre un brin de muguet et buffet de crustacés en entrée (bulots, huîtres et gambas)
Et Minou aura ce trait d'esprit imparable : C'est grâce à l'abbé Tonnière que nous avons du « beurre de missel » pour les huîtres !!!!
Puis, pavé d'agneau parfaitement cuit servi à l'assiette !! La classe, quoi !!
Et je ne peux que féliciter chaleureusement le Président et sa Coco d'épouse (qui œuvre en silence derrière le maître!) pour ce point d'orgue culinaire !! (je serais tenté de dire que cela ne vaut pas tout à fait « Le Beaumanière » mais bon!!)
Jean sera décoré, devant une foule en délire et ce, devant le buffet de desserts (Gaufres, mini-crêpes, chocolat chaud et fraises) de la médaille des 25 ans de présence au club !!!!